Stop à la répression ! Vinci dégage !
Depuis plus d'un mois la résistance ne faiblit pas contre le projet d'un second aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes. Malgré l'intransigeance du gouvernement Ayrault, des hommes et des femmes font face aux engins de l'entreprise Vinci. Les violences policières n'ont pas eu raison d'eux. Envers et contre tout ils veulent défendre un petit morceau de nature et clamer leur refus d'un projet inutile et délirant.
Le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes est anachronique et inutile !
- Le transport aérien ne répond aucunement aux besoins de mobilité du plus grand nombre et le sera de moins en moins. Grand consommateur de pétrole et donc émetteur massif de gaz à effet de serre son coût ne va cesser d'augmenter.
- La construction d'un aéroport sur une zone humide en pleine campagne est un gouffre financier pour les collectivités locales. Si le projet est évalué à quelques 530 millions d'euros... ce ne sont pas moins de 3 milliards qui sont prévus pour aménager des accès, de nouvelles zones d'activités sans répondre aucunement aux attentes des populations locales.
- L'ensemble de ces aménagements va détruire un terroir agricole fertile qui approvisionne l'agglomération nantaise. A l'heure où chacun reconnait la nécessité de développer une agriculture de proximité autour des villes, ce projet d'aéroport ruine la possibilité pour les habitants de Nantes d'avoir accès à des produits alimentaires de qualité au moindre coût.
- Or un aéroport existe déjà au Sud de Nantes. Il est aujourd'hui sous-utilisé... Son seul défaut est de gêner les appétits spéculatifs de quelques grands groupes de travaux publics soutenus par les pouvoirs publics locaux. Préserver cet ancien aéroport est une alternative crédible au projet de Notre-Dame-des-landes même si cela ne satisfait pas les ambitions démesurées de Jean-Marc Ayrault et de l'entreprise VINCI.
Pour ces différentes raisons depuis plus de trente ans des paysans, des habitants de Notre-Dame-des-Landes et d'ailleurs mais aussi de nombreux élus s'opposent à ce projet d'aéroport. Ils avaient pu le bloquer jusque là.
Depuis trois ans la résistance ancienne est renforcée par des occupants venus pour clamer leur refus de "l'aéroport et son monde". Ils ont bâti au milieu du bocage un nouveau mode de vie, basé sur l’autosuffisance, le travail collectif, le partage des
récoltes, la solidarité. C'est eux que les forces de l'ordre essaient vainement
de chasser !
C'est sans compter le formidable élan de solidarité locale et nationale qui s'est formée devant le spectacle des violences policières. Depuis le mois d'octobre ces occupants de la Zone à défendre (ZAD) résistent et ne cèdent pas.
La forte mobilisation du 17 novembre dernier qui a vu plusieurs dizaines de milliers de personnes converger vers Notre-Dame-des-Landes ne fait que renforcer la résolution des résistants au projet d'aéroport. 40 000 personnes ont participé à la manifestation
de réoccupation de la Zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes pour empêcher les forces de l'ordre et les engins de terrassement de détruire l'ultime point de résistance au projet d'aéroport.
Dans de nombreuses villes de France des actions de soutien ont eu lieu, notamment à Rouen. Des comités de soutien apparaissent partout, donnant à voir que cette résistance locale est un enjeu global.
Vendredi 23 novembre le collectif rouennais est intervenu au conseil municipal de Rouen pour interpeller les élus de la commune et s'adresser à la manistre de la jeunesse et des sports.
La lutte prend désormais une dimension nationale et internationale
Notre-Dame-des-Landes est aujourd'hui le symbole des résistances qui proposent des alternatives de vie à des projets mortifères et injustes. “Tout y est : accaparement et bétonnage des terres, destruction du bocage, des zones humides et de la biodiversité, augmentation du réchauffement climatique, le tout orchestré au profit d’une multinationale, Vinci, devenue grand aménageur et assurant la confusion entre intérêts publics et privés”.
Même si aujourd'hui le gouvernement semble prendre acte de la mobilisation, la résistance reste nécessaire. Nous ne saurions nous satisfaire d'un simple moratoire. Nous exigeons l'abandon du projet.
Voilà pourquoi s'est constitué à Rouen un collectif de solidarité ouvert à tous. La résistance à l'Ayraultport ne sera durable que si un puissant mouvement de soutien se développe et apporte à la ZAD aide, matériel et ressources.
Rejoignez le collectif rouennais et participez au
mouvement de soutien en solidarité avec la Zone à défendre de
Notre-Dame-des-Landes
Réunion du collectif tous les mardi soirs ou peut on trouver le lieu ?
merci
Rédigé par : Grima | 28 novembre 2012 à 08:47